Les aidants face à la dépendance : un véritable enjeu de société

La situation des aidants en France s’aggrave

Il est donc plus que jamais nécessaire de leur proposer des solutions de soutien ! La prise en charge de la perte d’autonomie coute aujourd’hui 28 milliards d’euros par an aux pouvoirs publics et aux ménages. En 2060 elle coutera 35 milliards d’euros par an aux pouvoirs publics. Alors comment agir concrètement ? Quelle prise en charge et quelle place dans notre société pour les personnes vulnérables ou dépendantes ? Ce sont les questions que ce sont posées les responsables des JHAPA ou Journées de l'Habitat Partagé & Accompagné qui auront lieu les 14 15 et 16 décembre à Strasbourg. Celles ci sont résumées dans le petit film suivant :

Comment aider les aidants ?

D'après les organisateurs des JHAPA, cela pourrait se faire grâce à l’habitat partagé et accompagné. Une solution innovante, durable, qui répond aux enjeux humains et financiers… et qui s’adresse aux personnes âgées, handicapées, atteintes d’Alzheimer, cérebro-lésées ou victimes d’un AVC. Côté gouvernement, faciliter la vie de ceux qui accompagnent des proches malades ou âgés, est plus que jamais d'actualité! C'était l'objectif d'une mesure de la loi relative à l'adaptation de la société au vieillissement (ASV). Cette mesure va d'ailleurs bientôt être mise en application en janvier 2017. Pour preuve, la publication dimanche au Journal Officiel du décret officialisant le «congé proche aidant». «Grâce à ce congé, sans solde, d'une durée de trois mois, renouvelable une fois, les salariés pourront prétendre à une meilleure articulation entre la vie professionnelle et la vie personnelle et familiale selon les termes du décret d'application».  

Une contribution des familles, bienvenue pour la conjoncture économique du pays :

Trop souvent confrontés  à  la détresse d’aidants épuisés et ayant besoin de répit, qui nous sollicitent pour trouver une solution d’hébergement temporaire pour leur proche, nous sommes chez Retraite Plus, convaincus de l’urgence de la situation.
Nous sommes aujourd’hui plus que jamais persuadés qu’améliorer la situation des aidants est une urgence nationale ! La prise en charge des aidants doit sortir du contexte familial et interpeller  la sphère publique ainsi que les politiques en charge du grand-âge. Du fait de l’allongement de l’espérance de vie, les aidants sont de plus en plus nombreux et toujours plus sollicités. Leur rôle devient encore plus complexe et de plus en plus chronophage. Souvent il demande même des aptitudes professionnelles que ceux-ci ne possèdent pas forcément. À ce jour, en France, on ne dénombre pas moins de 8,3 millions de proches aidants dont 1 sur 2 se dit surmené, stressé et exposé au  burn-out et à la dépression. D’ailleurs, les aidants actifs ont 63% de risque supplémentaire de développer une maladie. Certains sont même amenés à stopper leur activité professionnelle pour se consacrer entièrement à leur parent dépendant.

Cette contribution gratuite des aidants  représente pour la collectivité, une énorme   économie qui se monterait à environ 11 milliards d'euros. Néanmoins, d’après Florence Leduc, présidente de l'Association française des aidants : « les aidants ne peuvent pas être les remplaçants d’une vraie politique publique !» Evidemment, il est naturel et sain que les enfants ou conjoints prennent soin de leurs ainés dépendants, mais ce n’est pas une raison pour que le gouvernement s’appuie sur cet état de fait et retarde les dispositions prévues pour alléger leur charge.