23 % des conjoints d'un Parkinsonien se plaignent d'une dégradation de leur relation de couple !
Il existe différents types de réactions des conjoints face à la maladie de Parkinson. Ces différentes réactions dépendent, d’une part, du niveau d’évolution de la maladie, mais aussi de l’état psychologique du conjoint...A l'occasion de la journée mondiale de la Maladie de Parkinson, Retraite Plus s'est intéressé de près à ce sujet :
Différentes typologies d’aidants Parkinson
Tous les aidants ne réagissent pas de la même façon mais ils doivent tous être aidés psychologiquement. C'est en tout cas, ce que déclare Thierry Hergueta, psychologue à l’Hôpital de la Pitié-Salpetrière. Pour ce professionnel: la mise en place de programmes de prise en charge psychosociale des patients parkinsoniens et de leurs conjoints devrait être indispensable.
C'est ce que confirment les résultats de l’étude COMPAS qui avait été réalisée à partir de questionnaires adressés aux conjoints des malades atteints de la maladie de Parkinson.
Le Parkinson a des conséquences importantes sur la vie personnelle du conjoint
23 % des personnes interrogées ont estimées que la maladie a contribué à une dégradation des relations au sein du couple. D'ailleurs 47 % des répondants font chambre à part ou utilisent des lits jumeaux. Pourtant, seulement 42 % des conjoints interrogés lors de cette enquête, ont recherché un soutien psychologique afin de faire face à leurs difficultés journalières.
Autre résultat alarmant : presque un tiers des répondants a suivi un traitement pour faire face à la maladie de son conjoint : somnifères, calmants, voire même prise d'anti-déprésseurs.
1/4 des conjoints s'investit plus de 10 heures par jour pour le malade
Des chiffres qui donnent l'exacte ampleur des difficultés auxquelles sont confrontés les aidants Parkinson, jour après jour. Les sentiments éprouvés sont différents selon les aidants : La tristesse (51 % des répondants la citent), l’injustice (42 % des répondants), le fatalisme (21 % des répondants ), la dévalorisation (18 % des répondants), l’exclusion (14 % des répondants) et également un sentiment d’abandon (8 % des répondants). Pour le psychologue Thierry Hergueta, ce qu'il faut conclure de ces chiffres c'est que les conjoints de malades atteints de parkinson doivent pouvoir, sans culpabiliser, s’accorder quelques moments de liberté : " Il ne s’agit en aucun cas d’un abandon mais d’une nécessaire ouverture vers l’extérieur dont le couple profitera dans son ensemble."
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