Conduite et Alzheimer, une prudence de mise en l’absence de loi


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Conduite et Alzheimer, une prudence de mise en l’absence de loi
Conduite et Alzheimer, une prudence de mise en l’absence de loi

8 français sur 10 se déclarent favorables à une visite médicale obligatoire dès l’âge de 65 ans permettant d’évaluer, entre autres, les capacités visuelles garantissant la sécurité au volant tant pour le sénior conducteur que pour autrui. (Selon un sondage Ifop pour l'assureur MMA et le Reader's Digest de Novembre 2013) Une mesure qui pourrait s’imposer rapidement suite au terrible drame de la route survenu récemment, impliquant un malade d’Alzheimer âgé de 80 ans.

Un tragique accident

2 morts et 4 blessés, tel est le tragique bilan de l’accident de la route causé par un octogénaire, malade d’Alzheimer, ayant pris l’autoroute à contresens
Le drame s’est déroulé le 10 Mars dernier sur l’A85, entre Veigné et Druyes dans l’Indre et Loire. Loin d’être un cas isolé, ce type d’accident interpelle bien évidemment tout un chacun, notamment les autorités judiciaires, policières, ainsi que les professionnels de la santé sur la nécessité de légiférer.

Actuellement, aucune loi n’oblige un malade d’Alzheimer avancé, à cesser de conduire

En effet, le médecin qui établit le diagnostic Alzheimer n’a aucune obligation législative de prévenir le préfet qui seul est habilité à ordonner un examen médical, à la suite duquel le permis de conduire peut-être suspendu.
Or si en début de maladie, rien n’empêche une personne souffrant d’Alzheimer de conduire, de préférence accompagnée pour limiter les risques liés à la désorientation, l’hésitation et la confusion, à un stade plus critique, cela devient périlleux. Il en va de même pour d’autres pathologies.

Tout repose encore une fois sur les familles des malades d’Alzheimer.

Certaines tentent par tous les moyens de raisonner et de dissuader leur proche malade de ne pas prendre la voiture, et cachent les clés, mais nul n’est à l’abri d’une fugue regrettable.
Néanmoins, les familles peuvent et parfois même doivent dans des cas de force majeure saisir le préfet afin de signaler que leur parent ou conjoint malade refuse d’obtempérer. Une situation délicate mais souvent nécessaire en l’état actuel des choses.
Pour Claudie Foucault, présidente de la section d’Indre-et-Loire de la Ligue contre la violence routière: « Il faut une loi qui oblige le médecin ayant fait le diagnostic à saisir le préfet. » résume t-elle dans la Nouvelle République.fr
Or, en raison du secret médical, le médecin n’est pas tenu d’intervenir. Il en est réduit à sermonner son patient.

Entre obligation morale et négligence grave

Ainsi, en l’absence de loi précise à ce sujet, les proches du malade d’Alzheimer se retrouvent seuls face à l’obligation morale de signalement au préfet, faute de quoi ils pourraient éventuellement être tenus responsables pour négligence grave et défaut de signalement.
Un comble, diront certains, alors que les aidants-Alzheimer sont déjà accablés par un lourd fardeau quotidien, épuisés et dépassés par une surveillance de tous les instants…Il n’empêche, dans l’attente de mesures concrètes, l’extrême prudence est de rigueur.

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